Avez-vous déjà ressenti cette impression de ne pas être compris, lorsque vous partagez quelque chose que vous avez vécu ? Vous savez, vous rentrez du travail l’air dépité, et quand votre conjoint vous demande ce qu’il y a, vous lui dites timidement : « J’ai oublié de mettre le goûter du petit dans son cartable, ce matin… - Oh ce n’est que ça ! Bon ben ça va, c’est pas la fin du monde ! » A ce moment-là, vous vous sentez totalement incomprise (Oui, vous l’aurez compris : le masculin ne l’emporte pas ici, car dans 9 cas sur 10, c’est la femme qui se retrouve dans cette situation !). Vous attendiez une autre réponse de sa part. Pourquoi est-ce qu’il ne comprend pas…? Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’a pas le même point de vue que vous. Pour lui, oublier ce goûter est une broutille. Pour vous, c’est la fin du monde, la fin de VOTRE monde : vous veillez toujours à ce que vos enfants ne manquent de rien, vous êtes même hyper organisée pour ça, et là : LOUPÉ ! De votre point de vue, cette situation est difficile à gérer intérieurement (culpabilité, quand tu nous tiens…) De son point de vue, il n’y a pas de quoi en faire une montagne... Résultat : incompréhension totale. La communication est coupée, et vous êtes en souffrance car vous ne vous sentez pas comprise, entendue. Pourtant, ici, personne n’a tort : chacun dit la vérité. C’est-à-dire : SA vérité. Vous avez tous les deux raison. C’est simplement que, parce que cela vous chamboule intérieurement, vous avez besoin d’être entendue de votre point de vue à vous ! Qu’en est-il pour nos enfants ? Et si nous reproduisions ce schéma avec eux… malgré nous ? La grande rentre du collège la mine renfrognée et vous lui demandez ce qu’il y a : « Julien n’a pas répondu à mon texto… » « Oh, ce n’est que ça ! Bon ben ça va alors… » (ça, vous vous gardez bien de le dire à voix haute, enfin… vous essayez 😅) Sauf que, du point de vue de votre aînée, c’est loin de « n’être que ça » : c’est en fait la fin du monde, la fin de SON monde ! Et elle ne voudra rien manger ce soir, parce que vraiment, ce texto sans réponse, ça lui mine le moral ! Ou bien le petit dernier qui rentre en trainant ses pieds par terre, les mains dans les poches, parce que sa copine Chloé, après avoir perdu contre lui à la course organisée « au péri » (comprendre : le périscolaire), a décidé de ne plus lui parler. « Que des broutilles tout ça », me direz-vous ! Que nenni ! « Tout ça », c’est en fait la fin de SON monde à lui, et il aura bien besoin de vous pour s'en remettre ! La prochaine fois que votre enfant vit un moment aussi intense émotionnellement, même si de votre point de vue, rien ne semble dramatique, essayez de vous placer de son point de vue à lui. De changer de regard et de voir la situation, non pas avec vos lunettes à vous, mais avec les siennes 😎 Votre enfant sentira alors que son émotion est accueillie, acceptée, et non pas dénigrée. Il intégrera que ce qu’il ressent a de la valeur, et que ça compte pour vous. Surtout, il saura qu’il peut vous parler de tout, parce que vous ne dénigrez pas ce qu’il vous dit, ni ce qu’il ressent. Concrètement, comment faire pour prendre le point de vue de son enfant ? Vous pouvez : - Accueillir ses sentiments, par de simples interjections, sans prendre parti : « Oh ! Mince alors… » - Lui dire que vous comprenez ce qu’il ressent : « Je comprends, c’est vrai que ça n’a pas dû être facile. » A ce niveau-là, votre enfant sera déjà soulagé d’être entendu et compris. Si vous en sentez le besoin, vous pouvez aussi lui proposer votre réconfort, de différentes manières selon son âge : « Est-ce que tu aurais besoin d’un câlin ? » « S’il y a quelque chose que je peux faire pour toi, je suis là. » « Est-ce que tu aimerais qu’on trouve ensemble une solution à ton problème ? » Cet article vous a aidé ? Dîtes-le nous en commentaire !
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