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On n' a qu' une seule enfance.                   (Ce que l 'enfance de Johnny Hallyday m' a appris)

8/12/2017

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Je n'ai pas trop l'habitude de rédiger ce genre d'articles.
Mais depuis quelques jours, ces réflexions me poursuivent et aujourd'hui, je les pose sur le papier...
 

Je n'y ai pas échappé... Moi qui aime bien Johnny, les événements des derniers jours m'ont donné envie de m'intéresser un peu plus à qui il était.
Ce qui a particulièrement retenu mon attention, c'est l'histoire qu'a eu ce colosse aux pieds d'argile.
Car oui, le colosse que l'on connaît tous avait ses fragilités. Je ne parle pas de ces "démons" que sa femme Laeticia a su dompter, comme les journalistes aiment le souligner.
Non, je voudrais parler de cette fragilité qui a fissuré l'enfant qu'il était : son arrivée dans ce monde, et l'accueil qui lui a été fait.
Comment se construire, lorsque l'on vit un abandon aussi dur et cruel que celui qu'il a connu ?
C'est la question qui me taraude, si je puis dire, depuis quelques jours.
Pour ceux qui le découvrent, Johnny est arrivé dans ce monde dans des conditions particulières : lorsqu'il est âgé de quelques semaines à peine, son père quitte le domicile, après avoir pris les dernières affaires qu'il pouvait (à savoir, le lit du bébé), pour les vendre et s'acheter à boire avec cet argent.

1. Grandir sans son père : premier choc

Sa mère, en pleine carrière de mannequin, ne peut pas vraiment s'occuper de lui (sans compter qu'elle-même devait être en souffrance d'avoir été aussi abandonnée par le père de son enfant...).
C'est donc la tante de Johnny qui prend le relais, et qui l'emmène vivre à Londres, avec ses cousines, dès ses 2 ans.

2. Grandir sans sa mère : deuxième choc.

Johnny va grandir auprès de sa tante, qui sera sa figure maternelle, et qui va l'aider à se construire (un point positif, ouf !!).
En grandissant, il verra sa mère une ou deux fois par an, lorsqu'elle viendra notamment lui apporter un cadeau pour Noël. Mais cette femme, Johnny la connaît si peu. Comment pourrait-il se souvenir d'elle, ayant été séparé d'elle si tôt ?
Quand on lui dit qu'elle est sa maman, il répond "Non, ma mère, c'est Hélène" (sa tante).

Plus tard, quand il aura tout juste 20 ans, lors de son service militaire, un homme lui rendra visite. Il a une peluche à la main, et ces mots dans la bouche : "c'est moi, c'est ton père".
Heureuses retrouvailles... enfin ?
Pas vraiment...
Derrière l'homme, on aperçoit des paparazzi avec leurs appareils-photos : le père avait négocié cette rencontre pour se faire un peu d'argent...

3. Être une deuxième fois abandonné par son père, mais également trahi  : énième choc...

Cette histoire, bien triste, nous en apprend tellement...
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Un petit enfant ne peut garder très longtemps le souvenir de sa mère (ou de son père).
Contrairement à notre cerveau adulte, le cerveau d'un petit enfant ne conserve pas longtemps ces images.
À titre d'exemple, un enfant de 8 mois, et même plus âgé, ne peut garder l’image de sa maman dans la tête que pendant un certain nombre de jours ; au-delà, cette image s’efface et c’est comme si sa mère n’existait plus pour lui. L’enfant peut aussi penser que c’est la même chose pour sa maman : elle l’oublie, il n’existe plus pour elle.
Source : Je rapporte ici les propos du pédopsychiatre Maurice Berger, dans "Divorce, séparation : les enfants sont-ils protégés ?", Editions DUNOD.

Alors oui, effectivement, Johnny ignorait véritablement qui était cette femme qui venait lui rendre visite à Noël et qui disait être sa mère... 

​
4. Comment se construire, lorsque l'on n'a pas eu les fondations qu'il fallait ?

Eh bien, on se construit oui.
Tant bien que mal.
Un peu bancal, souvent...


Comment envisager pouvoir construire une famille, quand on n'en a pas eu le modèle ? Comment devenir père, quand on n'a pas connu le sien ?
On fait comme on peut, avec les circonstances qui sont les nôtres.

Ce que je trouve profondément triste, c'est les conséquences que l'acte d'une seule personne peut avoir sur plusieurs vies :
En abandonnant femme et enfant, le père de Johnny ne savait probablement pas que son acte allait avoir des conséquences sur son fils enfant, puis adulte, mais aussi sur ses mariages, sur les enfants de son fils et leurs propres enfants, etc.
Et on ne peut pas déverser notre colère sur cet homme : j'ignore son histoire, mais je mettrais ma main à couper que lui non plus, n'a pas eu une vie de famille qui puisse combler ses besoins d'enfant...
Si nous ne les soignons pas, nous finissons par reproduire, la plupart du temps inconsciemment, les blessures dont nous avons nous-mêmes souffert.
C'est pour cela qu'il est urgent de prendre soin des familles.
Il est urgent de guérir les blessures, de panser les plaies, pour que ces cercles vicieux cessent et ne se reproduisent plus !!
Il est urgent d'élever nos enfants dans l'amour et la bienveillance.
Il est urgent de ne pas négliger leurs besoins, pour que demain, ils soient des adultes non pas "bancals", mais debout.
Solides et aimants.


Alors oui, j'ai conscience que cet article peut "mettre la pression". J'espère de tout mon coeur qu'il ne culpabilise personne : la culpabilité fait du mal et nous empêche d'avancer.
Je le dis toujours : un parent ne fait jamais mal. Un parent fait du mieux qu'il peut, avec les circonstances qui sont les siennes.
Et dans ces circonstances, il y a notamment l'enfance qu'il a lui-même eue...

Ce que j'espère, c'est que cet article nous fasse prendre davantage conscience qu'il est urgent que nous pansions nos blessures.
Qu'il est urgent que nous écoutions et soignions cet enfant que nous avons été et qui a souffert, afin de ne plus reproduire, inconsciemment, ces blessures.

Nous ne pouvons pas changer notre passé. Nous ne pouvons pas revenir en arrière et nous donner une autre enfance.
Mais nous pouvons panser nos plaies, les guérir et donner à nos enfants une autre enfance.
Une enfance qui les construira solidement.
​Une enfance qui fera d'eux des adultes solides et aimants.


​
Note : L'interview de Johnny Hallyday, qui a inspiré cet article, est tirée du magazine Psychologies. Vous pouvez la retrouver ici.
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